Quand on pense au football américain, on imagine les stades géants, les cheerleaders, la NFL, les casques ultra-brillants, les tactiques dignes d’un jeu d’échecs version bulldozer.
Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que ce sport existe et se développe un peu partout dans le monde, parfois loin de ces clichés hollywoodiens. Et quand on sort des États-Unis, nous nous demandons comment font-ils pour s’entraîner sérieusement sans les mêmes moyens, sans la même culture sportive et sans le même écho médiatique ?
En Europe, on fait avec les moyens du bord et beaucoup de motivation
Ici, pas de bourse universitaire pour jouer au foot US. La plupart des joueurs sont des amateurs qui bossent à côté, parfois étudiants, parfois pères de famille, mais tous ultra-motivés. L’entraînement devient une priorité calée entre deux réunions, une vie perso ou des études. Les clubs se battent pour avoir un créneau sur un terrain, souvent partagé avec d’autres sports. Du coup, chaque séance est optimisée à fond.
L’ambiance est différente de celle d’un vestiaire NFL mais le sérieux est là. On travaille les fondamentaux, la coordination, la vitesse, le contact. Les entraînements combinent muscu, cardio, jeu de position et pas mal de stratégie.
Et pour récupérer après les séances bien chargées, certains joueurs prennent soin de leur corps comme des pros en utilisant par exemple L-Glutamine afin de limiter les courbatures et rester performants plusieurs fois par semaine malgré le boulot ou les cours à côté.
Les coachs ? Souvent d’anciens joueurs, passionnés et bénévoles, qui donnent tout pour transmettre leur savoir et tirer le meilleur de leur équipe. Le niveau monte vite, et les matchs entre clubs européens commencent à attirer un public fidèle, ce qui pousse tout le monde à se dépasser encore plus.
De plus, avec la création de l’European league of football, le football américain en Europe est peut-être dans une transition de démocratisation et par la suite de professionnalisation.
En Asie, tout est question de rigueur et de discipline
Le Japon est probablement l’un des pays où l’on prend ce sport le plus au sérieux, après les États-Unis. Le football américain y est bien ancré dans les universités, avec des structures solides et une organisation presque militaire. Les entraînements sont précis, cadrés, intensifs. Chaque geste est répété à l’infini jusqu’à devenir une seconde nature. C’est rigoureux, sans fioritures, mais diablement efficace.
Si tu veux en savoir plus sur le football américain au Japon, je te conseille la vidéo de Léo Sartel : Le Football Américain Au Japon : Ça Ressemble À Quoi ? 🏈🇯🇵
Les joueurs de football américain asiatiques compensent souvent un gabarit moins massif par une technique irréprochable et une discipline de fer. On ne perd pas de temps à discuter, on exécute. On étudie les schémas de jeu, on décortique les erreurs à la vidéo, on travaille le mental autant que le physique.
Côté matériel, les universités japonaises n’ont rien à envier aux collèges américains. Casques, épaulières, salles de muscu, tout y est. Mais au-delà de l’équipement, c’est vraiment l’état d’esprit qui fait la différence. On sent une volonté de tout bien faire, de ne rien laisser au hasard, et de représenter son équipe avec fierté.
En Amérique du Sud, la passion fait tout le boulot
En Argentine, au Brésil ou au Mexique, ce n’est pas le sport national, mais la passion est palpable. Les clubs se créent souvent autour de petites communautés de mordus qui montent leur équipe avec trois bouts de ficelle et beaucoup de motivation. Ici, l’entraînement, c’est souvent sur des terrains usés ou des pelouses municipales, parfois même sur du sable ou des parkings aménagés.
On bricole, on s’adapte, on apprend le football américain sur YouTube ou avec des playbooks traduits. Les coachs sont souvent des autodidactes ou des anciens joueurs qui ont appris sur le tas. Le matériel est parfois prêté, parfois acheté d’occasion, mais l’essentiel, c’est le jeu, la camaraderie, l’envie de progresser.
Les entraînements sont intenses, pas toujours très carrés, mais efficaces. On bosse beaucoup sur le physique parce qu’il faut compenser le manque de structure. Et malgré les galères, les équipes sud-américaines se battent avec les tripes. Elles progressent vite et commencent à se faire remarquer dans les compétitions internationales, prouvant qu’avec de l’envie et un bon état d’esprit, tout est possible.
D’ailleurs, manquant de moyens, ces pays d’Amérique latine jouent beaucoup au flag football, un dérivé du foot US ne nécessitant que très peu d’équipements mais gardant toute la tactique du football américain.
Des réalités différentes, une passion commune
Qu’on soit à Berlin, à Tokyo ou à Buenos Aires, on retrouve la même flamme chez ceux qui pratiquent le football américain hors du pays où il est né. Ce sont souvent des joueurs qui ont découvert le football américain par hasard, qui ont accroché immédiatement et qui n’ont plus lâché.
Ils s’entraînent avec ce qu’ils ont, parfois tôt le matin, parfois tard le soir, parfois même sous la pluie ou dans le froid, mais ils s’entraînent. Parce qu’ils aiment ça. Parce qu’ils ont trouvé dans ce sport une manière de se dépasser, de faire partie d’un collectif, de se construire physiquement et mentalement. Que de bienfaits apportés par le foot US !
Et même si les méthodes diffèrent, même si les moyens varient, il y a une chose qui ne change jamais tels que le respect du jeu, des coéquipiers, et de l’effort. C’est ce qui unit tous ces joueurs, quel que soit leur pays, leur niveau ou leur expérience. Ce n’est pas juste un sport, le football américain, c’est une manière d’être.


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